Pierre taillée

Présentation du laboratoire

Le Laboratoire de recherche sur la pierre taillée est unique au Canada, car il est entièrement voué aux recherches technologiques et tracéologiques (à fort grossissement) sur les artefacts en pierre taillée. Les projets de J. Chabot concernent surtout la préhistoire du Proche-Orient, du Caucase et de l’Europe de l’Est, alors que les recherches des étudiants gradués qui y travaillent portent surtout sur la préhistoire de l'Amérique du nord (USA, Québec, Nunavik).

En 2012, nous avons commencé à développer un important référentiel expérimental tracéologique pour documenter les matières premières utilisées par les amérindiens de New-York à la Gaspésie (grande famille des cherts apalachiens). Ce référentiel est unique et pourra servir de base de départ pour plusieurs recherches portant sur la préhistoire d'ici.

L'originalité du Laboratoire réside dans le fait que des outils en pierre taillée de nombreuses cultures et périodes y sont étudiés. Le but de toutes ces recherches de pointe est de comprendre le rôle que ces artefacts ont joué dans la vie de ceux qui les fabriquèrent et les utilisèrent. Le fait de regrouper dans un même laboratoire des travaux de recherche portant sur plusieurs aires culturelles apporte des échanges fructueux entre chercheurs, car même si notre but ultime est le même, la façon d'y arriver doit être adaptée aux particularités de chaque assemblage et de chaque culture (matière première, type de chaîne opératoire, technologie et fonction).

Outre les travaux expérimentaux en cours, d'autres recherches novatrices en méthodologie analytique sont actuellement en développement et seront annoncées ultérieurement.

Spécialités et champs de recherche du laboratoire

Le débitage de grandes lames est bien connu au Proche-Orient depuis de nombreuses années, pourtant ce n’est que récemment que des analyses de pointe ont commencé à être menées sur ce matériel attesté dès le VIIe millénaire. Les recherches que nous effectuons depuis 20 ans sur ces artefacts constituent une contribution majeure à la compréhension de ce phénomène. Depuis 2000, pour mieux comprendre et documenter ce type de matériel si important pour nos connaissances sur les savoirs technologiques, les réseaux d’échanges et les premières techniques agricoles, nous avons entrepris d’étudier ce phénomène sur le territoire voisin : le Néolithique transcaucasien (5900 av. J.-C.). Sur ce territoire, nos recherches portent sur les analyses des artefacts en obsidienne provenant de deux sites: Aratashen et Aknashen. En parallèle, nous continuons à mener des recherches sur du matériel de plusieurs sites du Proche-Orient et d'Europe de l'est. Ainsi arriverons-nous à cerner les techniques et les fonctions de ces objets et les modalités des transferts d’idées d’une région à l’autre. Il s’agit d’un projet à long terme qui nécessite de nombreuses études pour parvenir à cerner les séquences culturelles observées à partir du VIIe millénaire.

La mission Caucase est dirigée par Christine Chataigner (CNRS/MOM/U. Lyon 2) et est subventionnée par le Ministère des Affaires Étrangères de France. La mission se fait en étroite collaboration avec Ruben Badalyan (Institute of Archaeology, National Academy of Sciences, Erevan, Armenia).

Les recherches sur la Bulgarie sont faites en collaboration avec Maria Gurova (National Institute of Archaeology, Bulgaria Academy of Sciences de Sofia)

Chercheurs

Jacques Chabot

Jacques Chabot détient un doctorat de l’Université Laval en codirection avec l’Université de Lyon 2 (1998). Il a fait trois post-doctorats, dont deux au CNRS-France (Sophia Antipolis/Nice) et un au CELAT. Depuis 2002, il est coordonnateur des Laboratoires d’archéologie de l’Université Laval. Dans le cadre de ses tâches, il gère ces laboratoires qui sont parmi les plus vastes au Canada (plus de 15 000 pi2), il donne des cours sur la technologie et la préhistoire de l’Ancien Monde et codirige huit étudiants de trois universités différentes (et supervise deux chercheurs post-doctorat en tracéologie). Il est lui-même responsable du Laboratoire de recherche sur la pierre taillée, laboratoire de tracéologie qu’il a fondé en 2000. Ce laboratoire est le seul au Canada voué à la tracéologie à fort grossissement et l’un des rares du genre en Amérique. Une antenne de ce laboratoire est aussi installée au LAMIC (Laboratoire de Muséologie et d’Ingénierie de la Culture/Pavillon Casault), projet FCI du professeur de muséologie Philippe Dubé. J. Chabot est membre de l'équipe de fondation du LAMIC.

Depuis 2002, il a obtenu deux subventions consécutives (2002-2005, 2006-2009) du CRSH pour les recherches qu’il mène au Caucase, au Proche-Orient et en Europe de l’Est sur les technologies lithiques du Néolithique et du Chalcolithique (6000-2500 av. J.-C.). En collaboration avec plusieurs universités et centres de recherches internationaux (Universités de Lyon 2 et de Nice, Université Johns Hopkins de Baltimore, Académie des sciences de Bulgarie, Université Américaine de Beyrouth, Altorientalisches Seminar de Tübingen, Université de Tokyo), il a analysé et publié le matériel lithique de nombreux sites.

Il est aussi cochercheur dans le projet ARUC (CRSH: 2007-2010), Le temps et l’espace chez les Inuit du Nunavik, géré par l’Institut culturel Avataq et est membre de l’équipe en archéométrie de l’Université Laval (FQRSC équipe).

Sur le plan international, il est rattaché comme chercheur associé au CEPAM (Centre d’études Préhistoire Antiquité Moyen-Âge) du CNRS (http://www.cepam.cnrs.fr/?-Production-et-comportements) et à l’équipe Archéorient de l’Université de Lyon 2- Maison de l’Orient Méditerranéen(http://www.archeorient.mom.fr/). Il est aussi membre de deux projets subventionnés par l’ESF (European Science Foundation), soit les projets EARTH (Early Agricultural Remnants and Technical Heritage), sur les origines et le développement des techniques agricoles et ARCANE (Associated Regional Chronologies for the Ancient Near East) dans lequel il supervise du matériel lithique pour la grande région de la Djezireh, travail portant sur la compréhension de l’évolution des artefacts présents sur les sites du IIIe millénaire.
 

Les étudiants affiliés au laboratoire

Patrick Eid

Titre de la thèse :
Analyses technologique et tracéologique des chaînes opératoires lithiques du chert Touladi (Témiscouata) au Sylvicole

Direction : Adrian Burke (U. de Montréal) et Jacques Chabot

Résumé :
À la période du Sylvicole, le Témiscouata (Bas-Saint-Laurent) est une région de plus en plus fréquentée par des groupes de chasseurs-cueilleurs amérindiens notamment attirés par les gisements d’une matière première lithique : le chert Touladi. On connaît à ce jour deux carrières d’extraction du chert, lesquelles sont associées à de nombreux sites où se déroulent les diverses étapes du processus de fabrication et d’utilisation des outils en pierre. C’est donc un contexte idéal pour mener une étude détaillée des chaînes opératoires lithiques au moyen d’analyses technologique et tracéologique. Ces méthodologies analytiques appliquées à un échantillon de divers sites du Témiscouata datant du Sylvicole moyen et supérieur permettent d’offrir une perspective régionale et chronologique à l’étude du vaste système techno-économique lié à l’exploitation du chert Touladi.

Ariane Pépin

Étudiante à la maîtrise (depuis janvier 2013)
ariane.pepin.1@ulaval.ca

Titre du mémoire (Provisoire) : Symbolisme dans la société Hopewell/ Symbolism in the Hopewell society

Direction : Jean-Francois Moreau et Jacques Chabot

Résumé du projet de maîtrise

À partir de l’étude d’une collection archéologique de la culture Hopewell (Middle Woodland/Sylvicole moyen; 100BC-500AD), cette maîtrise tentera de mettre en place la valeur que revêtait l’obsidienne pour les populations préhistoriques nord-américaines, et plus précisément pour la population Hopewell. À l’issue des recherches et du projet, je serai en mesure de confirmer ou d’infirmer mon hypothèse selon laquelle l’obsidienne possédait un certain intérêt symbolique qui se traduisait par la confection d’objet d’une valeur sacrée ou de prestige. Considérant que l’obsidienne ne se crée qu’à proximité d’un volcan, sa présence sur des sites éloignés d’une telle source pourrait démontrer un intérêt majeur pour la matière, mais aussi une valeur spécifiquement symbolique pour les sites où il n’y a pas un réel besoin d’acquisition d’une nouvelle matière première, ou encore une autre valeur que pourrait revêtir la présence d’objets en obsidienne, comme par exemple une acquisition de l’obsidienne pour sa valeur en tant que matière première pour confectionner des outils. Bien qu’on ne puisse associer toute matière exogène systématiquement avec une valeur symbolique, l’absence d’utilisation de ces objets corroborerait une production à des fins autres que pratiques. De plus, la valeur traditionnellement attribuée aux objets d’obsidienne étant purement symbolique, cette recherche permettrait ainsi d’attester leur réelle fonction. La collection utilisée proviendra de l’Ohio Historical Society.

Mots clés : Archéologie, Amérique du Nord, Ohio, Hopewell, Lithique, Tracéologie, Obsidienne, Symbolisme

Geneviève Gagné-Dumont

Étudiante à la maîtrise (depuis octobre 2012)

genevieve.gagne-dumont.1@ulaval.ca

Titre du mémoire : L’Archaïque maritime en Basse-Côte-Nord : l’apport de la technologie lithique dans la compréhension de la préhistoire de la région

Direction : James Woollett et Jacques Chabot

Résumé du projet de maîtrise: Ce projet s’intéresse à une période de la préhistoire du Québec encore mal connue, soit l’Archaïque maritime (ca. 8000-3500 AA). Bien qu’ils soient présents du Labrador aux Maritimes, des régionalismes apparaissent lorsque l’on étudie les groupes de l’Archaïque maritime. La Basse-Côte-Nord orientale semble être une région à privilégier puisque c’est là où l’on observe une des plus longues occupations. La question de recherche est la suivante : la variation dans les assemblages archéologiques de la Basse-Côte-Nord orientale est-elle inhérente à des changements culturels ou à une adaptation à l’environnement? Les recherches antérieures ont permis d’élaborer des cadres chronologiques, principalement par les typologies des outils de pierre taillée. Les analyses technologiques sont ici privilégiées puisqu’elles permettent l’analyse d’objets archéologiques autrement délaissés, comme les éclats de pierre. L’identification des méthodes et techniques de taille permet de comprendre les stratégies d’acquisition et de gestion des matières premières, en plus de connaître les choix technologiques d’une culture. Ces analyses sont d’autant plus pertinentes lorsqu’il est question de continuité culturelle, puisqu’il est possible de reconnaître ces choix techniques dans le temps. Les collections archéologiques des sites sélectionnés seront donc décrites pour en faire ressortir les caractéristiques technologiques. Le but de ce projet de recherche est d’abord de s’inscrire dans les débats qui entourent l’Archaïque maritime en Basse-Côte-Nord.

Mots clés : Préhistoire du Québec, Archaïque maritime, Technologie lithique, Chaîne opératoire

Cynthia Gosselin

Titre du mémoire: Rôle de l'industrie sur éclats dans la vie quotidienne à l'Âge du Bronze (étude de cas du site de Gegharot, Arménie, 1500-1200 av. J.-C.).

Direction: Jacques Chabot

Antoine Guérette

Étudiant de Maîtrise (depuis septembre 2014)

antoine.guerette.1@ulaval.ca

Directeur: Jacques Chabot

Co-directeur:James Woollett

Titre provisoire du mémoire : Les transferts culturels par la gestion des matières premières et les technologies lithiques de la fin de l’Archaïque en Haute Côte-Nord

Résumé du projet 

 Ce projet de maîtrise s’intéresse aux technologies lithiques et à la gestion des matières premières chez les communautés préhistoriques de la Haute Côte-Nord. Nous nous penchons plus particulièrement sur la période de l’Archaïque Récent (6000 à 3000 ans AA) et la période de transition avec le Sylvicole Inférieur (3000 à 2400 ans AA). La fin de l’Archaïque représente une époque de grands bouleversements pour les peuples autochtones du nord-est américain. Notamment, il s’agit du début des expérimentations céramiques, d’une sédentarisation plus répandue, et dans le Nord, de l’arrivée des peuples dorsétiens.

Observons-nous une rupture dans le matériel archéologique, soit sous la forme de l’apparition de nouvelles technologies de taillage de pierre ou d’une approche différente pour l’acquisition des matières premières, qui pourrait illustrer la transition entre la fin de l’Archaïque Récent et le début du Sylvicole Inférieur en Haute Côte-Nord?  Quel rôle jouaient les communautés nord-côtière dans le développement des grandes tendances culturelles du sud du Québec? Et finalement, qu’est-ce qui définit sur le plan technologique les communautés locales de la Haute Côte-Nord vers la fin de la période Archaïque?

Nous ferons appel aux analyses technologiques afin de distinguer des variations dans l’assemblage lithique du site de Longue-Rive (DdEh-8), où l’on retrouve des éléments de la période de transition entre l’Archaïque et le Sylvicole. La question de la gestion des matières premières sera abordée en appliquant des méthodes pétroarchéologiques sur l’assemblage.

Mots clés : Archaïque Récent, analyse technologique, Haute Côte-Nord, matières premières, pétroarchéologie, Archaïque Laurentien, Spère d'interaction Meadowood

Simon Paquin

simon.paquin.4@ulaval.ca

Étudiant au deuxième cycle depuis 2012

Laboratoire de recherche sur la pierre taillée

Direction : James Woollett & Jacques Chabot

Titre provisoire : Le potentiel tracéologique du quartzite de Ramah : L’exemple de Pamiok

Résumé :

Le projet aborde d’un œil fonctionnel le quartzite de Ramah, une matière lithique prisée des multiples groupes préhistoriques ayant occupé la côte du Labrador depuis près de 7000 ans. Or, ce quartzite n’a jamais fait l’objet d’expérimentations ou d’analyses fonctionnelles. La tracéologie, c’est-à-dire l’étude des traces microscopiques d’utilisation, est encore une discipline jeune dans l’archéologie du Nord-Est américain, mais il s’agit de la seule approche permettant de déterminer la fonction réelle d’un objet en pierre. Nous travaillons donc la création d’un référentiel témoignant du travail expérimental de divers matériaux (peau, bois, viande, etc.) à l’aide d’éclats ad hoc en quartzite de Ramah. De cette manière, nous pouvons évaluer dans quelles mesures les stigmates d’utilisation se développent et si ces derniers ont une valeur diagnostique. En plus de comprendre ce quartzite de manière tracéologique, l’objectif est ici de créer un outil de recherche.

Pour tester ce référentiel, nous allons finalement l’appliquer à l’étude d’une collection d’artefacts en quartzite de Ramah provenants d’une maison longue dorsétienne de l’île Pamiok (Ungava). Depuis leur découverte à la fin des années 1950, ces grandes structures font l’objet d’un débat constant quant à leur fonction et leur place dans le schème d’établissement dorsétien. Par la tracéologie, nous espérons fournir des données qui sont pertinentes et originales pour les documenter de manière plus approfondie.

Mots-clés : Tracéologie, Quartzite de Ramah, Dorsétien récent, maisons longues, expérimentations

Publications :

GROUPE DE RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES DE L’OUTAOUAIS. Les fouilles archéologiques de 2013 sur le site de l’Elbow (BjFs-7) : parc national de Plaisance. Rapport de fouille, Gatineau, Sépaq, 2014, 74 p.

PAQUIN, Simon. « Plaisance National Park 2013, Plaisance ». CNEHA newsletter, no. 86 (Oct. 2013), p. 19.

Conférences :

PAQUIN, Simon. Le potentiel tracéologique du quartzite de Ramah : résultats préliminaires. Conférence présentée dans le cadre du XXXIIIe colloque de l’Association des archéologues du Québec, Trois-Rivières, 1er au 4 mai 2014.

PAQUIN, Simon. Les résultats des fouilles de l’été 2013 sur le site de l’Elbow – Parc national de Plaisance. Conférence publique présentée dans le cadre des Archéo-Vendredis du Groupe de Recherche en Archéométrie, CELAT, Québec,  4 avril 2014.

PAQUIN, Simon. Le potentiel tracéologique du quartzite de Ramah : l’exemple de Pamiok (Ungava). Conférence présentée dans le cadre du 14e Colloque international étudiant du Département des sciences historiques de l’Université Laval, Québec,  4-6 février 2014.

Pascal St-Jacques

Étudiant à la maîtrise (depuis l'automne 2015)

pascal.st-jacques.1@ulaval.ca

Directeur: Jacques Chabot

Co-directeur:James Woollett

Titre provisoire: Archéologie expérimentale et fractographie: analyse macroscopique du chert onondaga.

Résumé:

La fractographie est l'étude de la topographie des fractures de surface et de leur propagation. Développée selon les principes de mécanique des matériaux, la fractographie est applicable à tout solide cassant. Cette méthode cherche à décrire et comprendre la production de fracture à l'aide de données théoriques et expérimentales. L'idée étant que la production d'une fracture répond à des critères particuliers qui sont identifiables et distinguables. À l'aide d'un référentiel expérimental, il est possible d'identifier les différentes causes derrière la fracture d'un objet lithique. Ce référentiel sera construit selon les principes de l'archéologie expérimentale. Il s'agit de la réplique d'activités du passé afin de comprendre la relation entre les propriétés physiques des matériaux, les mécanismes de fabrication et d'utilisation et l'ensemble des choix techniques se présentant aux personnes du passé.

L'objectif principal de cette maîtrise est donc d'exploiter les données relatives aux mécanismes de fracture d'une matière première utilisée par les peuples préhistoriques du Nord-est nord-américain, le chert onondaga, dans le but d'en faire la comparaison avec le matériel archéologique de la région. Pour ce faire, une sélection d'artéfacts provenant du site de Pointe-du-Buisson sera étudiée  afin de déterminer si les objets archéologiques présentent des fractures semblables à celles que l'on retrouve sur les reproductions expérimentales et ainsi tenter d'en connaître la nature. Ces objets proviennent de contextes possiblement associés à la sphère d'interaction Meadowood , il y a environ 3000 à 2400 ans AA. L'exercice est de faire le lien entre le document archéologique et les conditions dynamiques qui produisent ces restes. Les résultats de ces expérimentations archéologiques pourraient fournir un moyen supplémentaire pour améliorer la description du document lithique préhistorique au Québec.

Mots-clés: expérimentations, analyse lithique, fractographie, sphère d'interaction Meadowood, chert onondaga

Laurence Ferland

Étudiante au doctorat en archéologie

Laurence.ferland.1@ulaval.ca

Directeur de recherche : Jacques Chabot

Codirecteur de recherche : James Woollett

Titre préliminaire : Objets et substances au Chalcolithique bulgare: le traitement des rebuts au tell de Petko Karavelovo

Résumé:

L’étude de la formation des sites d’habitat, notamment par le biais des pratiques quotidiennes qui ont participé à la construction, contribue à la réflexion quant aux phénomènes de sédentarisation et d’urbanisation. Au sein de ces grands thèmes, ce projet s'intéresse à la question du rejet ainsi qu’aux rebuts au tell néolithique et chalcolithique de Petko Karavelovo, situé au nord de la Bulgarie actuelle et occupé de 5450 à 4200 cal BC. Le contexte de réutilisation constante des matériaux et des espaces du tell offre un cadre circonscrit qui permet l’étude des pratiques d’accumulation et de rejet grâce à une approche multiscalaire. Elle combine la place du site dans le paysage, l’analyse statistique et spatiale des biographies des artefacts, ainsi que la micromorphologie des sédiments du site. La conjonction de ces éléments permet de mieux saisir les gestes posés dans la construction, le développement et l’entretien d’un site proto-urbain.

Informations complémentaires

Collaborateurs

EXPERTS/CONSULTANTS

PATRICIA ANDERSON, tracéologue (CEPAM/CNRS/Nice, France), anderson@cepam.cnrs.fr

JACQUES PELEGRIN, technologue (Université Paris X, Nanterre, France), jacques.pelegrin@mae.u-paris10.fr

MARIA GUROVA, tracéologue (Institut National d’archéologie, Sofia, Bulgarie), gurovam@yahoo.fr

Subventions

Subvention PADP (2012-2013): Référentiel expérimental sur la préhistoire du Québec.

Équipe de recherche en archéométrie (FQRSC): la mesure du passé.

CRSH, programme de subventions de recherche (2002-2005, 2006-2010).

Chercheur au LAMIC (Laboratoire de muséologie et d'ingénierie de la culture) où est installé un second équipement de tracéologie (directeur : Philippe Dubé).

Co-chercheur, CRSH/ARUC : Inuunirilaurtangit ammalu sivullita inigit : Le temps et l’espace chez les Inuit du Nunavik. (2006-2010) (Institut Culturel Avataq).

Publications

2013

Chabot, J. « Tell Raqa’I : the lithic industry », Chapitre dans la monographie: Tell al-Raqa'I: A Rural Community in Northern Mesopotamia, Glenn Schwartz et Hans Curvers (éds scientifiques), Los Angeles, UCLA/Cotsen Institute. Chapitre de 60 pages.

2012

CHABOT, J ET J. PELEGRIN

« Two examples of Pressure Blade Production With a Lever: Recent Research from the Southern Caucasus (Armenia) and Northern Mesopotamia (Syria, Iraq).”, in P.M. Desrosiers (éd.), The Emergence of Pressure Knapping: From Origin to Modern Experimentation, New-York, Springer. pp. 181-198.

2010

Chabot, J. et P. Eid. Tall Mozan: Le matériel lithique, in: Bianchi, A. – Wissing, A (éds), Ausgrabungen 1998-2001 in der Zentralen Oberstadt von Tall Mozan/Urkeš: Bd. II: Die Kleinfunde, Tübingen, Eberhard-Karls-Universität, pp.803-820.

Badalyan, R., Harutyunyan, A., Chataigner, C., Le Mort, F., Chabot, J., Brochier, J-E., Balasescu, A., Radu, V et R. Hovsepyan.The Settlement of Aknashen-Khatunarkh, A Neolithic Site in the Ararat Plain (Armenia) (excavation results 2004-2009), TÜBA-AR Turkish Academy of Sciences Journal of Archaeology. Pp. 1-27.

LIVRES/ÉDITEUR SCIENTIFIQUE

Actes ISA 2006: 36e Symposium International d’Archéométrie, sous la direction de J-F Moreau, R. Auger, J. Chabot et A. Herzog (éds.). Québec. 2009. 504 pages. (Collection “Cahiers d’archéologie du CELAT, no 25, Série archéométrie no 7).

Bain, A., Chabot, J. et M. Moussette (éds scientifiques). Recherches en archéométrie à l’Université Laval : la mesure du passé, Oxford, Archeopress (B.A.R. :British Archaeological Reports). 236 p. 2007

ARTICLES

Chabot, J., Badalyan, R and C. Chataigner. A Neolithic Obsidian Industry in the Southern Caucasus Region: Origins, Technology and Traceology, in: Proceedings of the 36th Symposium on Archaeometry, J-F Moreau, R. Auger, J. Chabot and A. Herzog (éds), CELAT, Québec city (Collection: “Les cahiers d’archéologie du CELAT”, no 25 and “Série archéométrie”, no 7). 2009. Pp. 151-160.

M. Gurova et J. Chabot. « Typologie, fonction, traces d’usure et contexte : où est le juste milieu?». in : A. Bain et J. Chabot (éds), Recherches en archéométrie à l’Université Laval : la mesure du passé, Oxford, Archeopress (B.A.R. :British Archaeological Reports).2007. pp.75-88. 2002

Chabot, J et P. Eid. “Stone tools from a Bronze Age Village (Tell Nusstell, Syria) in their wider context”, in : Berythus Archaeological Studies (vol 50, Janvier 2007) éditée par l’Université américaine de Beyrouth (UAB). Pp. 7-36.

Badalyan, R., Lombard, P., Avetisyan, P., Chataigner, C., Chabot, J., Vila, E., Hovsepyan, R., Wilcox, G. et H. Pessin. « New data on the Late Prehistory of the Southern Caucasus. The excavations at Aratashen (Armenia) », in: B. Lyonnet (éd), Les cultures du Caucase (VI-III millénaires av. n. è). Leurs relations avec le Proche-Orient ancien, Paris, CNRS (Paléorient). 2007. pp.37-61

Alberton, L et J. Chabot. Exploitation du chert et du métachert de Ramah sur un site daté du Prédorsétien Tardif (2 900 – 2 500 A.A.), dans: Des Tuniit aux Inuits. Patrimoines archéologique et historique au Nunavik. D. Arsenault et D. Gendron (éds scientifiques), Québec, CELAT (Coll « Cahiers d’archéologie du CELAT », no. 21), pp. 125-138. 2007.

Chabot, J., Eid. P. et P. Anderson. « Deux nouveaux indices de production agricole à Tell ‘Acharneh, Syrie (région du Ghab) » in : M. Fortin (éd), Tell Acharneh, Rapport préliminaire sur les campagnes de fouilles et saisons d’études 1998-2004, Brepols, pp. 239-257. (Collection « Subartu » vol XVIII, Brepols, Bruxelles). 2006.

Dionne, M.-M. et J. Chabot. « Traceology, the missing link of Nunavik’s chaîne opératoire: potential and forthcoming studies”, in: Arneborg, Jette and Grønnow, Bjarne (eds.): Dynamics of Northern Societies., Copenhague, - PNM, Publications from the National Museum, Studies in Archaeology and History, Vol. 10. Copenhagen. 2006.

C. Chataigner, P. Lombard, J. Jaubert, J. Chabot, V. Feruglio, C. Fourloubey, J. Liagre, V. Ollivier, G. Palumbi, P. Roiron, E. Vila, G. Willcox. "Mission Caucase. Arménie : La Préhistoire du Petit Caucase" , In Archéologies, Vingt ans de recherches françaises dans le monde, Ed. Maisonneuve et Larose, Ministère des Affaires Etrangères (MAE), pp. 561-564. 2005.

Anderson, P., J. Chabot. et A. Van Gijn. “The Functional Riddle of ‘Glossy’ Canaanean Blades: The Apogee of the Mesopotamian Threshing Sledge”, Journal of Mediterranean Archaeology 17.1, pp.87-132. 2004.

Anderson, P. et J. Chabot. « Les lames cananéennes et la première machine agricole », Les Dossiers de l’archéologie, no 290, février 2004, pp.44-51.

Avner, U., Anderson, P., Chabot, J,. Scott-Cummings, L. et B. T. May. “Ancient Threshing Floors in Uvda Valley, Southern Negev Desert, Israel », in : Le traitement des récoltes : un regard sur la diversité du Néolithique au présent, Antibes, CNRS Éditions. pp.455-475. 2003

Chabot, J. et P. Eid. « Le phénomène des lames cananéennes : état de la question en Mésopotamie du nord et au Levant Sud », in : « Le traitement des récoltes : un regard sur la diversité du Néolithique au présent », Antibes, CNRS Éditions. pp. 401-415. 2003

LIVRE

Chabot, J., Tell ‘Atij-Tell Gudeda. Industrie lithique. Analyse technologique et fonctionnelle. Québec, Éditions du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT), [comprend un chapitre/annexe écrit par J. Pelegrin (CNRS-France), sur la reconnaissance des techniques de taille]. 225 pages. (Collection « Cahiers d’archéologie du CELAT », no 13 et « Série Archéométrie », no 3). 2002.

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