Ce laboratoire a d’abord été créé afin de permettre la réalisation des activités de la Chaire de recherche du Canada en archéologie biomoléculaire, notamment concernant l'utilisation et le contexte social des premiers contenants en céramique à l’échelle mondiale. L’application de techniques novatrices en archéologie biomoléculaire à des céramiques utilisées par des chasseurs-cueilleurs-pêcheurs du nord-est américain a mis en lumière des informations inédites quant à leur contenu, lesquelles sont au cœur d’un vif débat sur l’invention de la poterie en Amérique du Nord. Les recherches menées au laboratoire d’archéologie biomoléculaire s’étendent également à d’autres contextes temporels et géographiques, tel les cultures Jomon au Japon, Thule en Alaska, Lapita dans le Pacifique Sud et de l’Age du Bronze en Chine, en plus de participer par leur rayonnement au développement méthodologique de la discipline et à l’établissement de standards de qualité et de fiabilité pour l’interprétation de résidus lipidiques. Si la programmation proposée vise principalement l’analyse de vestiges céramiques selon une approche nouvelle, les mêmes techniques d’extraction et de caractérisation peuvent être appliquées à une gamme d’autres matériaux, notamment les lampes et contenants en stéatite retrouvés dans certains contextes nordiques.
En somme, le programme de recherche de la Chaire de recherche du Canada en archéologie biomoléculaire offre un milieu stimulant de recherche et de formation de personnel hautement qualifié, impliquant des chercheur.e.s qui travaillent sur des questions variées, d’actualité scientifique et sociale dans une diversité de contextes géographiques et temporels.