Historique
Le Département d’hier à aujourd’hui
Tel qu’il se présente aujourd’hui, le Département des sciences historiques résulte d’un regroupement administratif, réalisé en 1971, de cellules d’ampleur diverse jusqu’alors dispersées au sein de la Faculté des lettres et des sciences humaines:
- un Institut d’histoire, créé en 1946 et dissocié de la géographie en 1955, à l’intérieur duquel s’étaient développés l’histoire, l’histoire de l’art et un embryon d’archivistique
- une partie des Études canadiennes centrée autour des Archives de folklore et dont le statut de discipline a progressivement évolué de l’ethnographie traditionnelle aux Arts et traditions populaires, puis vers l’ethnologie du Québec et des Francophones en Amérique du Nord
- un pan important de ce qui avait constitué jusqu’alors les Études anciennes, formé par les spécialistes de l’archéologie classique méditerranéenne
À partir de ce regroupement qui comptait à l’origine 36 professeurs, le Département a poursuivi un développement qui a assuré l’avenir de ses composantes fondatrices et leur élargissement:
- l’archéologie s’est ouverte aux autres aires, et notamment au territoire nord-américain
- l’archivistique s’est libérée de son statut de science auxiliaire de l’histoire pour devenir science de l’organisation documentaire
- en ethnologie, l’examen systématique des traditions francophones d’Amérique a conduit au développement d’études comparatives et à la prise en compte des relations interculturelles
- l’histoire et l’histoire de l’art ont axé leur développement, caractéristiquement lavallien, sur une large couverture des grandes aires spatio-temporelles de l’aventure humaine
- enfin, la conscience patrimoniale et les besoins socioculturels ont suscité l’émergence de la muséologie
Ce caractère multidisciplinaire n’est pas composite et il confère au Département des sciences historiques de l’Université Laval une place unique parmi ses homologues des universités québécoises et canadiennes, et sans doute dans l’ensemble du monde occidental. Vu après coup, ce regroupement original paraît né d’une intention prémonitoire, porteuse d’un projet d’avenir tant en ce qui touche la formation des professionnels de demain qu’en ce qui concerne la mutation des sciences humaines à la fin du XXe siècle, l’abolition de leurs frontières et l’éclatement général des disciplines. Il faut sans doute s’attendre à ce que l’évolution qu’annoncent les changements actuels révélera le potentiel véritable du regroupement.
Le 1er mai 2013, pour refléter son caractère multidisciplinaire, le Département d’histoire change d’appellation et devient le Département des sciences historiques.