18 avril 2024

Heure: 10h
Lieu: Pavillon Charles-De Koninck local 5242 et sur zoom

Description de l'événement

L’Institut d’études anciennes et médiévales a le plaisir de vous inviter à la présentation publique du mémoire de Raphaël Mainguy-Thériault dans le cadre de sa maîtrise en histoire.

Titre du mémoire: «Inscrire, enregistrer et légitimer le dominium à la fin du Moyen-Âge. Le terrier Coquet de l’abbé de l’Île-Barbe (XIVe-XVe siècle)»

Présidence de séance : Bernard Lemelin, professeur titulaire, Département des sciences historiques, Université Laval

Jury: 

  • Didier Méhu directeur de recherche, professeur titulaire, Département des sciences historiques, Université Laval
  • Kouky Fianu, professeure agrégée, Faculté des arts et histoire, Université d’Ottawa
  • Jean-Louis Gaulin, professeur d'histoire, Université Lumière-Lyon II

Résumé

Le 10 septembre 1410, le notaire lyonnais Pierre de la Villette expédiait la copie authentique du terrier dressé un demi-siècle plus tôt par l'un de ses prédécesseurs, le notaire Pierre Coquet. Commissionné à cette tâche par l'official de Lyon Jean des Farges, le notaire de la Villette répondait à la requête du seigneur abbé de l'Île-Barbe, Aynard de Cordon (1405-1434), dont le dominium direct s'étendait aux terres adjacentes de l'abbaye (Val de Saône). Quoique banale en apparence, cette commande recèle une importance capitale pour notre compréhension du genre "terrier". En effet, la position dominante en historiographie est que les terriers, parce qu'ils recensaient les terres et les homines d'un seigneur, de même que les cens qui lui étaient dus, servaient en leur temps d’« instruments de gestion », et plus spécifiquement d’outils fiscaux permettant aux seigneurs commanditaires de prélever adéquatement leurs redevances dans le contexte socio-économique défavorable (XIVe-XVe siècle). Or la production tardive de l'expédition du terrier Coquet, dont le contenu relatait un état ancien de la seigneurie (1355-1360) dès sa production en 1410, remet sérieusement en question ce paradigme en même temps qu'elle nous invite à étudier ce manuscrit insolite. À travers une analyse critique de forme et du contenu de ce codex de 117 folios, ce mémoire cherche à comprendre les raisons qui auraient pu inciter l'abbé de l'Île-Barbe à commander cette copie et, au passage, répondre à la question qui nous brûle désormais les lèvres: au fond, pourquoi produisait-on les terriers ?

Lien Zoom