22 novembre 2019 au 23 novembre 2019

Heure: 09h
Lieu: Pavillon Charles-De Koninck, salle 5242

Description de l'événement

Ce colloque est organisé par Isabelle Delage-Béland et Anne Salamon de l'Institut des études anciennes et médiévales et du département de littérature, théâtre et cinéma.

Conférenciers et conférencières : Isabelle Arseneau, Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Gabriel Cholette, Yasmina Foehr-Janssens, Francis Gingras, Madeleine Jeay, Patrick Moran, Mathias Sieffert.

Intitulé « Le dit du berceau au tombeau (XIIIe-XVe siècles). Pour une réflexion collective et plurielle », ce projet s’inscrit dans les efforts de définition de certains termes littéraires médiévaux, tels « estoire » (Peter Damian-Grint, 1997 et 1999), « roman » (Francis Gingras, 2011) et « fabliau » (Isabelle Delage-Béland, 2017). Réputé pour sa grande imprécision, le « dit » semble en revanche se laisser appréhender beaucoup plus difficilement, en dépit des quelques caractéristiques retenues par la tradition : des textes en vers, relativement brefs et le plus souvent pris en charge par un « je » qui transmet une certaine vérité. Depuis l’importante étude de Monique Léonard (1996), les médiévistes tendent en effet à délaisser le corpus, peut-être découragés par les « déboires » (Alain Corbellari, 2014) qu’a connus l’auteure du Dit et sa technique littéraire en tentant de cerner les 684 manifestations de la forme telle qu’elle a été pratiquée de ses origines à 1340. De fait, dans la conclusion de son ouvrage, Léonard écrit que « [d]ans son sens le plus large, le dit est une “composition littéraire”; le concept est beaucoup trop imprécis pour répondre à la notion de “genre” », une affirmation qui s’apparente à ce que Paul Zumthor avait énoncé en 1972: « le dit n’est bien définissable ni sur le plan thématique, ni sur le plan formel ». Mais faudrait-il pour autant s’avouer vaincus? Admettre que le dit restera la pierre d’achoppement, le point aveugle des études médiévales ? Ce n’est pas ce que nous croyons.