La tombe de Séthi Ier dans la Vallée des Rois. Présentation et aperçu des dernières recherches en cours

Heure: 11h
Lieu: Zoom
Pour information
gagnon.juliette@courrier.uqam.ca
Description de l'événement
Conférencière: Florence Mauric-Barberio, docteure en égyptologie (U. Paris-IV Sorbonne), membre de la mission University of Basel Kings’ Valley Project et enseignante à l’Institut Khéops.
Conférence présentée par Le Chapitre de Montréal de la Société pour l'Étude de l'Égypte ancienne, en partenariat avec le Département d'histoire de l'UQÀM et l'Association des Études du Proche-Orient Ancien (AEPOA).
La tombe de Séthi Ier
Depuis sa découverte par G. Belzoni en 1817, la tombe de Séthi Ier (KV 17) passe à juste titre pour l’un des monuments majeurs de la Vallée des Rois. 1er hypogée royal à présenter une décoration étendue à l’ensemble des salles (réalisée essentiellement en bas-relief peint), il est aussi le 1er dont la salle du sarcophage montre un plafond voûté à décor «astronomique». En 2 siècles, la tombe a malheureusement subi de nombreuses dégradations en raison de causes naturelles, mais aussi humaines. Par chance, nous sommes renseignés sur son état initial par différentes sources du XIXe siècle, dont les dessins réalisés par G. Belzoni et A. Ricci en 1818. Le recours à cette documentation est indispensable pour identifier les fragments de décor aujourd’hui conservés dans certains musées ou subsistant in situ. En effet, des milliers de fragments décorés appartenant aux parois ou aux plafonds de la tombe de Séthi Ier ont été retrouvés dans la Vallée des Rois par la mission de l’Université de Bâle, lors de fouilles menées à l’extérieur de la KV 17 (1998-2006) et lors d’interventions dans le tombeau lui-même (dégagement de l’annexe P/Jc en 2015-2018). L’inventaire du matériel, entreposé dans la tombe voisine KV 18 qui sert de magasin, est aujourd’hui pratiquement achevé. Ce travail de longue haleine a conduit à des résultats escomptés (reconstitution de parties de décor endommagées), mais aussi inattendus. Ainsi, l’étude des fragments découverts à l’extérieur a montré qu’une partie d’entre eux ne pouvaient être replacés dans le contexte actuel de la tombe (où ils feraient double emploi), mais constituaient les vestiges d’un 1er état du décor de la salle du sarcophage, modifiée à l’époque pharaonique, lequel se caractérisait notamment par une 1re version de la peinture «astronomique» sur plafond plat.
Source: Le Chapitre de Montréal de la Société pour l'Étude de l'Égypte ancienne