LAMIC

Description

Le Laboratoire de muséologie et d'ingénierie de la culture (LAMIC) est un laboratoire spécialisé en muséologie expérimentale prenant appui sur les technologies de l'information et de la communication. Le LAMIC est fondé en 2004 et inauguré officiellement en 2007 par le professeur titulaire Philippe Dubé. Il dirige ce laboratoire innovateur pendant dix ans. Les nombreuses collaborations entre le LAMIC, les musées et les groupes de recherche universitaires en sciences et sciences humaines ont permis de développer une expertise numérique unique au Québec. C'est grâce, entre autres, à une prestigieuse subvention de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI), obtenue par le prof. Dubé, que cette infrastructure a vu le jour. Pour l'ensemble de ses réalisations, le prof. Dubé obtient en 2017 la plus prestigieuse marque de distinction de la Société des musées du Québec: le prix carrière

Le LAMIC se veut une plaque tournante de réflexion et de recherche expérimentale, qui accompagne les musées dans une redéfinition de leurs pratiques, en leur permettant d'effectuer des choix d'équipements de haute technologie plus éclairés et en leur fournissant les outils nécessaires à la création d'expériences muséales évolutives, mieux adaptées et adaptables à leurs publics. Un bel exemple de cette réussite muséographique est la création d'une visite virtuelle en 3D du monastère des Ursulines de Québec.

Cette vocation d'origine, qui reprendra au cours des prochaines années avec de nouveaux projets innovants, sera partagée avec la réalisation d'expositions produites par des partenaires externes, des étudiants des cycles supérieurs et surtout par les étudiants du DESS en muséologie. Ces expositions (mises en public) mettront de l'avant les formidables collections d'objets et de spécimens de l'Université Laval.

Logo du LAMIC

Pavillon Louis-Jacques Casault, local 3645

 

Historique et réalisations du LAMIC

Renouveau en 2018-2019

Sous l’égide d’une nouvelle Chaire de leadership en enseignement en muséologie et mise en public (CLE) attribuée à Jean-François Gauvin, le Diplôme d’études supérieures spécialisées (DÉSS) en muséologie a été relancé à l’automne 2018 avec six étudiantes. Le 1er mai 2019, le vernissage de leur exposition au LAMIC était précédé d’une conférence donnée par Dániel Margócsy (Université de Cambridge). Associés au LAMIC, 2 étudiant.e.s ont entamé des études supérieures : Manon Joly et Bernard Niouly Nkaye; Laurence Provancher-Saint-Pierre est boursière FRQSC au postdoctorat à partir de l'hiver 2020. Une dizaine de nouveaux étudiants sont inscrits au DÉSS en 2019-2020. Jean-François Gauvin est également impliqué dans un nouveau projet de recherche de trois ans (subventionné par le CRSH) intitulé Pour une nouvelle gouvernance des musées : enjeux et perspectives, avec Laurier Turgeon, Yves Bergeron et Habib Saidi.

Description générale

Conçu par Philippe Dubé (Prix Carrière 2017 de la Société des musées du Québec) avec François Côté à partir de 2004, ouvert en mai 2007, le Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture (LAMIC) a transformé les espaces de l’ancien Centre muséographique en une infrastructure de recherche et d’expérimentation des technologies muséographiques, doublée d’un centre de documentation. Il a été pendant 10 ans un laboratoire centré sur les modes de transmission de la culture et du patrimoine en situation de muséalité et une plateforme dédiée à l’usage du médium numérique en musée. Au fil des ans, le LAMIC a rassemblé jusqu’à trente personnes, dont des chercheurs, des doctorants et des mémorants, sans compter les sept organisations partenaires. Ses infrastructures ont été visitées par de nombreux officiels, chercheurs, étudiants et entreprises du Canada et de l’étranger.

Des étudiants, chercheurs et créateurs y ont travaillé de façon régulière ou ont été accueillis de façon ponctuelle : Katarzyna « Kasia » Basta, Nicholas Belleau, Yves Bergeron, Josiane Bissonnette, Fabienne Boursiquot, François Cattin, Jacques Chabot, Julio Costa, Guy Cusson, Daniel Danis, Érick d’Orion, Marc-Antoine Dumont, Tito Dupret, Geoffrey Edwards, Alexia Fontaine, Dominique Gélinas, Géraldine Laurendeau, Marie-Christiane Mathieu, Paula Morgado, Brigitte Nadeau, Paulo Pavel, Marie-Ève Poulin, Marie Renier, Vanier Mathieu Rocheleau, Pedro Simonard, Karine Turcot, Jean-Ambroise Vesac, parmi d’autres.

Associé avec le Musée de la civilisation, le Musée d’art contemporain de Montréal et la Pulperie de Chicoutimi, il a aussi collaboré avec le Centre d’histoire de Montréal, l’Écomusée du Fier Monde (Montréal), le Musée du Fjord (Saguenay), le Musée des Ursulines de Québec, et le Musée du Bas-Saint-Laurent (Rivière-du-Loup), établissant pour ses divers projets des partenariats public/privé entre établissements muséaux et firmes muséographiques, avec notamment la Société des arts technologiques (SAT, Montréal), la firme MCG3D, É-Motion Solutions, l’Institut de technologie de l’information du Conseil national de recherches du Canada (ITI - CNRC), et la Chaire Fernand-Dumont sur la culture (INRS-Urbanisme, culture et société).

Le LAMIC fait partie intégrante du CÉLAB – plate-forme réunissant les trois laboratoires du Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions (CÉLAT), à savoir le Laboratoire d’archéologie de l’Université Laval (LAC), le Laboratoire d’enquête ethnologique et de multimédia (LEEM) et le Laboratoire de muséologie et d’ingénierie de la culture (LAMIC). Par ailleurs, il est rattaché à l’ITIS de l’Université Laval et a entretenu des relations privilégiées de recherche avec le CERLIS, le CRÉAQ, l’IRHIS et la Centrale de Nantes en France. 

 

Faits saillants annuels

L’ouverture officielle du LAMIC a eu lieu le 28 mai 2007, avec des démonstrations des nouveaux équipements : dispositifs de captation ou de numérisation 3D, de projection avec le panoscope (SAT), le cyclorama (SAT), une station de téléprésence (SAT) et un théâtre d’objets 3D, de même qu’une salle d’exposition de 100 m2. Depuis 2004, le LAMIC était déjà actif comme regroupement multidisciplinaire de chercheurs en archéologie, architecture, arts électroniques, design industriel, ethnologie, génie électrique et informatique, géographie, histoire, muséologie, robotique, scénographie, sociologie et tracéologie. Avant même l’ouverture de ses espaces, le LAMIC s’était investi dans plusieurs projets de recherche, dont l’étude de la conservation préventive d’œuvres hybrides en arts technologiques, l’incubation d’une entreprise de « réalité augmentée », la coréalisation d’expositions (Musée de l’Homme de Paris, Biennale de Venise 2005, Musée d’art contemporain de Montréal), l’application de la numérisation 3D au processus de fouille archéologique, et le développement de technologies de télévisite et d’analyse de sites historiques via le Web. Pendant la première année du site physique du LAMIC, l’accent a été mis sur la communication, par le lancement d’un site internet, la publication d’un dépliant de présentation, la mise en place de collaborations à l’étranger et au pays, avec d’autres équipes de recherche et des musées. Un cycle de conférences a accueilli Victor Thibodeau, Monique Lippé, Christine Cheyrou, Mélanie Girard, Annette Viel, Michel Barry, Sylvie Royer, Jennifer Boyes-Manseau, Dany Brown, Marie-Louise Bourbeau et Geoffrey Edwards.

L’année 2008-2009 a été marquée par l’acceptation de la demande de subvention triennale au CRSH de Philippe Dubé, Luc Courchesne (Université de Montréal) et Brian Massumi (Université de Montréal), pour le projet de recherche-création « Nouveau terrain d’apparition : exploration formelle et symbolique de la téléprésence immersive », et par l’assemblée générale constitutive. Le LAMIC a été dirigé en intérim par Françoise Lucbert, à l’hiver 2009 où Philippe Dubé donnait un séminaire sur la micro-muséologie à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle. Une vidéoconférence sur la gratuité dans les musées a réuni les étudiants du Master de l’École du Louvre et ceux du DÉSS en muséologie. Le LAMIC a accueilli la table ronde « L’université et le musée : pratiques, réflexions, perspectives », et un cycle de conférences avec Caroline Lajoie, Catherine Bertho-Lavenir, Mario Brien, Marie-Dominic Labelle, Alex Martin, Luc Nicole-Labrie et Mauro Peressini. Il a collaboré à la valorisation de la collection d’objets inuit de Bernard Saladin d’Anglure et à une recherche sur les nouvelles technologies en exposition avec le muséographe Daniel Castonguay. Il a aussi participé à la réalisation d’une vidéo sur « Le couloir de pierres des Ursulines de Québec » dans le cadre d’ICOMOS 2008.

2009-2010 a vu l’adoption des statuts et règlements du LAMIC et la constitution du comité de direction et du comité scientifique, la publication aux PUL de l’ouvrage collectif Mémoire de mémoires. Étude de l’exposition inaugurale du Musée de la civilisation, ainsi que le début du travail sur le projet de numérisation du monastère des Ursulines. Le LAMIC a reçu des chercheurs et créateurs, dont Marie-Christiane Mathieu, Yves Bergeron, Jacques Chabot, Josiane Bissonnette, Louis-Robert Bouchard, ainsi que les conférenciers Anne Rivière, Elsa Cornet, Catherine Blanchet, Julie Labbé Catherine Bertho Lavenir, Sylvie Lacerte et Jean-François Leclerc. Il a collaboré avec le CERLIS (Centre d’étude et de recherche sur le lien social, Université René Descartes Paris V) pour un projet d’étude dirigé par Mélanie Roustan au Louvre, avec le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg pour un symposium sur les collections universitaires, avec FARO [Interface flamande pour le patrimoine culturel] sur l’enseignement de la muséologie, avec l’Institut de recherches historiques du septentrion de l’Université Lille 3 (France), avec l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) dans le cadre d’un projet de sauvegarde et de valorisation des collections, avec le Centre de recherche sur l’intermédialité (CRI) pour son 11e colloque international à Montréal.

En 2010-2011, le LAMIC a reçu les conférenciers Richard G. Oman, Geneviève de Muys et Jocelyne Milot. Il a accueilli les journées d’étude du CÉLAT et participé à des colloques et conférences au Québec, au Canada et à l’international : Congrès des Sciences humaines du Canada et de la Fédération canadienne des sciences humaines, colloques internationaux interdisciplinaires à Paris, rencontres scientifiques internationales du MUCEM à Marseille, cours intensif d’introduction à la muséologie à Port-au-Prince (Haïti), et mission d’étude sur les technologies de mobilité appliquées, en Belgique. Les congressistes de la Société des musées québécois ont pu visiter le laboratoire et découvrir un multimédia de la chapelle des Ursulines de Québec, modélisée et présentée au LAMIC sous la direction de Luc Courchesne. Enfin, dans le cadre de la consultation générale sur le projet de loi 82 – Loi sur le patrimoine culturel, Philippe Dubé a présenté un mémoire à l’Assemblée nationale.

En 2012-2013, en plus du développement du projet du monastère des Ursulines, le LAMIC a collaboré au projet InteR-Reconnaissances (CRSH) mené par la chercheuse Francine Saillant. Il a accueilli des conférences de Marc De Beyer, Catherine Bertho Lavenir et Xavier Roigé, ainsi qu’une table ronde organisée par le CÉLAT dans le cadre du 81e Congrès de l’ACFAS. Il a présenté l’exposition La Route de soi et participé au spectacle multimédia réalisé pour l’ouverture officielle du Congrès de l’ACFAS à l’Université Laval. Il a également reçu trois étudiants à la maîtrise en histoire de l’Université d’État d’Haïti, et à l’été 2012, des stagiaires de l’École centrale de Nantes (Génie), pour le projet des Ursulines.

 

En 2011-2012, le DÉSS étant suspendu temporairement pour révision du programme, Philippe Dubé a consacré son année à l’étude qualitative de l’œuvre patrimoniale et muséale du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, doublée d’une résidence de six semaines à Château-Chinon en Bourgogne (France), permettant une étude comparative. Le LAMIC a accueilli des conférences de Robert Vergnieux, Mathieu Rocheleau et Michel Maffesoli, la visite de Rémi Quirion, premier scientifique en chef du Québec, ainsi que des stagiaires de Lille et Nantes, et deux étudiants de l’Université d’État d’Haïti. Les années suivantes ont été principalement consacrées au grand projet de Monastère 3D du Pôle culturel du monastère des Ursulines de Québec (une reconstruction numérique de la chapelle et de l’espace de vie du monastère : https://www.monastere3d.com/informations-information-fra.php), réalisé au LAMIC sous la direction générale de Philippe Dubé depuis 2010. Le lancement officiel du site a eu lieu le 20 juin 2019.

Bibliographie

On trouve une série de rapports annuels dans la revue Rabaska pour de nombreuses années. Ils peuvent être consultés à partir du moteur de recherche bibliographique ÉRUDIT: 20052006, 2007200820092010, 20112012, 2013, 2017.

Pour une entrevue avec Philippe Dubé, voir la page suivante