Le comité organisateur du FTUL (de gauche à droite): Véronic Marticotte, Florence Bisson, Emmanuelle Marullo Masson et Rose Charette

Un retour sur le Festival de Théâtre de l'Université Laval avec l'équipe!

2 juin 2021

De l’or en barre! Ce sont ces quelques mots qui ont donné le coup d’envoi à la 7e édition du Festival de Théâtre de l'Université Laval (FTUL), qui a eu lieu du 7 au 28 mai 2021. Grâce aux étudiants et aux étudiantes des programmes de théâtre de l’Université Laval, le festival fut un succès: un peu plus d'un demi-millier d'utilisateurs ont pu profiter des oeuvres et de la toute nouvelle section d’archives mise en ligne sur le site Web du FTUL

L'équipe de 4 étudiantes issues du baccalauréat en théâtre et arts vivants de l’Université Laval est composée de: Emmanuelle Marullo Masson, direction générale et des communications, co-direction artistique, Florence Bisson, direction de production et co-directrice artistique, Véronic Marticotte, direction technique et co-direction artistique et Rose Charette, responsable du comité des communications.

Quelques mots d'Emmanuelle Marullo Masson, directrice générale, artistique et des communications:

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Comment avez-vous vécu le FTUL cette année?

«Nous qui ne voulions pas organiser une édition trop ambitieuse… nous avons fini par léguer aux prochaines générations du FTUL un nouveau concept (La courtepointe), un nouveau podcast ([Insérer théâtre ici]) et un site Web complet!

Sur une note positive, je tire de cette expérience un sentiment d’accomplissement. Il a non seulement fallu réinventer le festival pour qu’il soit tenu en ligne, mais il a aussi fallu se réinventer soi-même. Ce que je veux dire par là, c’est que nous avons toutes été confrontées à une grosse charge de travail et à des responsabilités que nous n’avions jamais eues avant. Il fallait toujours être attentives à un paquet de préoccupations, de demandes, d’imprévus. Il faut ici souligner que nous étions un très petit comité - 4 personnes, avec seulement 3 pour occuper des postes de direction. Il va sans dire que je suis très heureuse d’avoir pu gérer cet événement aux côtés d’une équipe proactive, dynamique et créative - nous nous sommes soutenues dans nos rôles, mais aussi dans nos vies en général.

Toutefois, je tire aussi de toute cette aventure un sentiment d’étrangeté et de distance, en un sens. Évidemment, nous avons été très proches du festival en lui-même, de son passé, de ses implications aujourd’hui et de ses perspectives d’avenir. Mais il faut souligner que cette plateforme de diffusion vise aussi, à la base, à provoquer des rencontres entre les artistes et avec le public. Et bien que ce soit ma 2e année dans le comité organisateur, je n’ai encore jamais pu vivre une édition en présentiel, toujours à cause de la COVID. Je commence à me sentir loin des créateurs et des spectateurs. Le sentiment est différent lorsqu’on est réduit à échanger à propos des arts vivants par courriel ou par Zoom. L’énergie n’est pas la même.»

Qu'est-ce qui a fait le succès de cet événement et quels ont été les défis surmontés?

«Le 1er défi que nous avons eu à relever cette année - et le plus important, selon moi - était de répondre à la question: comment le festival peut-il rester pertinent, en ligne? Nous savions qu’il serait très difficile de convaincre des spectateurs de s’asseoir devant leur écran pour assister à une énième diffusion d’arts vivants en ligne. C’est de là que sont nés nos 3 volets, chacun reflétant différentes valeurs du festival et différents besoins pour les artistes.

À l’intention des gens désirant prendre un temps d’arrêt pour réfléchir et s’éduquer à propos du milieu afin de mieux y revenir, nous avons programmé «La boîte à outils». À l’intention des artistes désirant, d’une part, créer une œuvre et, d’autre part, rencontrer d’autres artistes, mais n’en ayant pas les ressources, nous avons coordonné «La courtepointe». À l’intention des créateurs ayant réussi à concevoir un morceau d’art et en recherche d’un diffuseur actif, nous avons offert «L’archipel». Au regard de notre programmation et de sa diversité, nous avons réussi à relever le défi de rester un festival vivant et riche.

De manière plus personnelle, j’ai vraiment dû comprendre rapidement comment mettre mes priorités à la bonne place. Quand on a tant de tâches à réaliser dans une multitude de comités, des demandes de subvention à l’envoi de communiqués de presse, en passant par la recherche de réponses pour des artistes en plein processus créatif, ce n’est pas le temps d’être pointilleux par rapport au moindre détail dans le travail des autres ou dans le sien. Il est certain qu’en regardant l’année en rétrospective, il y a plusieurs choses que je vois et que je me dis que j’aurais pu agir différemment. Mais j’avais 18 crédits, 2 jobs à temps très partiel et une pièce de théâtre avec la troupe Les Treize, alors j’ai dû apprendre à relativiser. Au final, je dois me dire que j’ai fais ce que j’avais à faire et que mes collègues ont fait la même chose. Nous avons eu un bel événement, alors je pense que nous avons réussi à trouver l’équilibre!»

Mot de Florence Bisson, directrice artistique et de production:

«Le FTUL a été pour moi un voyage initiatique. J’ai eu la chance d’imaginer, créer et mettre en oeuvre des projets ambitieux au sein d’une équipe passionnée dans une période qui nous imposait des contraintes plus qu’à notre tour. En plus de ré-imaginer la formule afin d’entretenir la flamme d’artistes débordant d’inspiration, nous avons développé le patrimoine du festival en lui bâtissant une plateforme durable pour la diffusion et l’archivage de ses réalisations passées, présentes et futures. Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque j’ai signifié mon intérêt pour l’organisation du festival à l’automne passé, mais ce seront les conversations enrichissantes, les rencontres inoubliables et le bonheur de créer qui resteront avec moi pour longtemps.»

Toutes nos félicitations à l'équipe pour ce bel événement!

En espérant que cette édition numérique a su allumer votre créativité, vous faire réfléchir et vous faire prendre conscience de la richesse intarissable des arts vivants.

Pour en savoir plus, consultez ce dossier de presse