Mylène Bédard, grande lauréate du Prix du Canada en sciences humaines et sociales 2017

Mylène Bédard, grande lauréate du Prix du Canada en sciences humaines et sociales 2017

10 avril 2017

Félicitations à Mylène Bédard (Département de littérature, théâtre et cinéma et CRILCQ) qui a reçu, ce lundi, le Prix du Canada en sciences humaines et sociales pour son étude Écrire en temps d'insurrections : Pratiques épistolaires et usages de la presse chez les femmes patriotes (1830-1840) (PUM). Attribué chaque année par la Fédération des sciences humaines, ce prix est décerné à un ouvrage qui apporte une contribution exceptionnelle à la recherche, qui enrichit la vie sociale, culturelle et intellectuelle du Canada de façon significative et dont la qualité d’écriture est remarquable. Bravo à Mylène Bédard pour cette prestigieuse distinction. Rappelons que Guillaume Pinson (Département de littérature, théâtre et cinéma) était aussi l’un des cinq finalistes à ce prix pour son ouvrage La culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord : De 1760 à la veille de la Seconde Guerre mondiale (PUL). La FLSH est fière de vos succès.

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Résumé de l’ouvrage de Mylène Bédard
« Jusqu'ici, les historiens et les littéraires qui se sont penchés sur les Rébellions de 1837-1838 ont généralement nié l'engagement des femmes dans cet épisode révolutionnaire. Les recherches dans les archives et les dépouillements de journaux révèlent néanmoins une diversité d'actions et de prises de parole des Bas-Canadiennes, dans l'espace privé comme dans l'espace public. Ce livre présente un ensemble de 300 lettres écrites entre 1830 et 1840 par des femmes liées au mouvement patriote qui, même exclues de la sphère publique, n'évoluaient pourtant pas en circuit fermé. Tout en décrivant les conditions matérielles, les codes et les relations sociales qui encadraient les pratiques épistolaires de l'époque, l'auteure fait état des mutations de l'écriture féminine au contact des évènements insurrectionnels et des idéaux propres au siècle des nationalités et du romantisme. Ce faisant, elle renouvelle brillamment la perspective historique et rectifie certaines idées reçues sur l'histoire littéraire des femmes et du Québec. » Résumé de l’ouvrage de Guillaume Pinson
« Le premier quotidien francophone du monde, le Journal de Paris, est lancé en 1777. Vers la même époque sont fondés les premiers journaux de langue française du continent nord-américain, la Gazette de Québec, le Courier de Boston et le Moniteur de la Louisiane. Progressivement se constituent, de Paris à Bruxelles et Genève, de Montréal à La Nouvelle-Orléans en passant par New York, de grands axes de circulation de journaux et de journalistes, à la source du premier mouvement de mondialisation médiatique dans sa dimension francophone. Pour tous les consommateurs de presse, Paris demeure un centre culturel et symbolique incontournable, et nombreux sont les corpus et les genres journalistiques français repris, imités et adaptés localement. Mais, après 1900, Montréal constitue le grand pôle du journalisme francophone du continent nord-américain. La métropole pratique désormais un journalisme moderne, tourné vers l’information et le reportage, au cœur d’une planète dont l’espace-temps, depuis la fin du xviii e siècle, s’est extraordinairement resserré. À la croisée d’une étude des modes de circulation, de l’évolution des technologies de la communication, des grandes figures de journalistes et des textes d’époque, cet ouvrage constitue à ce jour la première histoire médiatique " connectée " de l’espace francophone nord-atlantique. »