Les missionnaires jésuites et l'esclavage

Les travaux de Réginald Auger sur l’habitation Loyola

21 juin 2021

Dans un article paru le 4 juin dernier dans ULaval nouvelles, M. Réginald Auger, professeur d'archéologie au Département des sciences historiques, accordait une entrevue au sujet de ses recherches sur l'Habitation Loyola - Site archéologique. On peut y lire qu'il a consacré plusieurs étés de sa vie à mener des fouilles archéologiques en Guyane française, sur le site abandonné à la suite de l’expulsion des jésuites en 1769. Il y expose que les jésuites se sont bien enrichis par le travail de centaines d'esclaves.

Lire l'entrevue sur ULaval nouvelles


À propos de l'habitation Loyola

«L’habitation Loyola couvre une superficie de plus de 1 000 hectares. L’histoire de cet établissement illustre, de façon éloquente, la relation entre l’Église catholique et le système esclavagiste. À Loyola, en effet, les biens produits par les esclaves servaient à financer le grand projet des jésuites en Amérique du Sud: créer des missions pour évangéliser les Autochtones.

Le site de Loyola présente une grande intégrité archéologique, même si des matériaux de construction ont été prélevés pour être réutilisés dans d’autres ouvrages, notamment à Cayenne. Dans le secteur de la maison des pères, les recherches ont permis de mettre au jour la résidence, la cuisine, l’hôpital, le magasin, la chapelle, le cimetière, la forge et la purgerie. Les vestiges de la poterie, de divers bâtiments appartenant à la sucrerie, de la caféterie-cacaoterie et de l’indigoterie sont répartis sur la propriété. Les archéologues ont également découvert des éléments des voies de circulation, de l’aqueduc et des terrasses aménagées pour la culture des plantes requérant des besoins particuliers. Les nombreux objets recueillis précisent les conditions de vie et les relations commerciales de cette habitation exceptionnelle par ses dimensions, mais très représentative de l’économie coloniale.»

Source: site Web de l'habitation Loyola


Quelques mots sur Réginald Auger

«Diplômé de l’Université de Calgary, Réginald Auger est professeur associé en archéologie à l’Université Laval. Depuis 1994, il a offert des cours portant sur la théorie, la pratique et la méthode en archéologie et dirigé de nombreux étudiants dans son champ de spécialisation: la période moderne. Il a été responsable, en collaboration avec la professeure Allison Bain, du chantier-école en archéologie historique dans la basse-ville de Québec et a également offert un autre chantier-école au site national du fort Saint-Jean. Dès son embauche, il a mis sur pied le groupe de recherche en archéométrie subventionné par le FRQ-SC et il a été responsable des Laboratoires d’archéologie de l’Université Laval, un projet de la FCI. Il a été directeur des programmes d’archéologie, d’ethnologie et de muséologie aux 3 cycles et directeur du CELAT. En plus de ses recherches sur Québec, Auger travaille sur une habitation sucrière en Guyane française depuis 1996. Auparavant, il avait conduit, conjointement avec la Smithsonian Institution, un projet de recherche multidisciplinaire portant sur les voyages de Martin Frobisher à l’Ile de Baffin.»