Le militant du roman noir

30 juillet 2020

Écrivain et chercheur, Stéphane Ledien veut déboulonner les préjugés qui collent à ce genre littéraire.

Un tueur en série qui prend un malin plaisir à narguer la police, des enquêteurs incompétents ou corrompus, un braquage ou un enlèvement qui tourne mal: avec tous ses clichés, le roman noir serait-il un genre redondant dénué de toute créativité?

Doctorant en études littéraires et créateur du cours Écriture du roman policier à l’Université Laval, Stéphane Ledien n’est pas de cet avis. «Il y a cette idée dans le milieu universitaire et celui de la création littéraire que le roman noir est une forme très codée qui induit une écriture pas aussi travaillée que, par exemple, dans la littérature contemplative ou poétique. Selon lui, on peut encore renouveler le genre et innover sur le plan linguistique et stylistique avec le roman noir.»

Il consacre ses recherches doctorales à ce sujet. Il signe un article dans le dernier numéro de la prestigieuse Revue critique de fixxion française contemporaine. Son étude s’intitule «Le roman noir français du XXIe siècle, espace du nouveau désordre mondial et des rapports de méfiance radicale». 

En plus de nombreux articles scientifiques, Stéphane Ledien est l’auteur de quatre ouvrages de fiction, dont le roman Sur ses gardes et le recueil de nouvelles Des trains y passent encore. On peut aussi lire ses nouvelles sur le site du Crachoir de Flaubert, où il est en résidence de création tout l’été. Il travaille actuellement sur la suite de Sur ses gardes, en plus de terminer un roman noir qui portera sur la corruption dans l’industrie de la construction au Québec.

Pour en savoir plus ULaval nouvelles