Appel à projets: revitalisation et réappropriation des langues autochtones
24 janvier 2024
À l'occasion du 22e colloque intitulé «De la revitalisation à la réappropriation langagière: droits, langues et transmission des savoirs ancestraux», Le Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIÉRA), l’Institut Tshakapesh et l’Association des étudiants autochtones de l’Université Laval (AÉA) lancent un appel à projets pour les étudiantes et étudiants, ainsi que tous les membres de la communauté scientifique dont les intérêts de recherche portent sur les liens entre la linguistique et les langues autochtones.
Le colloque s'articule autour des 4 axes suivants:
1. Repenser les rapports entre les langues et les territoires
La relation entre la langue et l'environnement est singulière chez les peuples autochtones. Les toponymes portent les traces de l'identité culturelle et sociale des peuples qui habitent ces lieux, mais avec la colonisation, l'utilisation des toponymes d'origine française et anglaise contribue à la disparition des toponymes ancestraux. La réhabilitation des toponymes ancestraux est donc un enjeu crucial dans le processus de décolonisation visant à pérenniser cet héritage culturel des peuples autochtones.
2. La langue comme vecteur d’autodétermination
Selon l'article 3 de la La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones de 2007, l'autodétermination est un droit reconnu mais limité sur les plans politique. Ces limitations qui constituent des entraves à la pérennisation des langues autochtones? induisent les questions suivantes: les limitations politique et juridique du droit à l’autodétermination des peuples autochtones sont-elles de nature à fragiliser la revitalisation et/ou la pérennité de leurs langues? Dans quelle mesure les langues peuvent-elles participer à l’autodétermination des peuples autochtones si ceux-ci n’ont pas le contrôle plein et entier des institutions des États dont ils sont les citoyens?
3. Les politiques de reconnaissance linguistique
Les États ont l'obligation et la responsabilité d'adopter les mesures nécessaires pour favoriser l'utilisation et la transmission des langues autochtones par l'établissement d'un certain nombre principes de reconnaissance. Mais il reste difficile d'apprécier de manière pratique la correspondance dans l'application des ces principes de reconnaissance internationaux à une échelle plus petite(nationale).
4. Pratiques, stratégies et approches de réappropriation langagière
La connaissance et le savoir d'un peuple sont véhiculés par la langue. Si jusqu'ici. Si jusqu'ici des canaux traditionnels tels que les contes et les récits constituaient les moteurs de transmission de la langue, à la l'heure de la modernisation et des nouvelles technologies, il s'avère nécessaire de revoir les stratégies et approches de transmission efficaces pour l'apprentissage et la transmission des langues autochtones.
Propositions hors thème
les étudiants dont les travaux ne sont pas en lien avec la thématique du colloque de cette 22e édition peuvent néanmoins présenter leurs communications dans le cadre du panel «recherches en cours» afin de discuter de leurs recherches avec une professeure ou professeur du CIÉRA.
Envoi des propositions
- Les propositions de communication composées de 300 mots maximum doivent être envoyées avant le 9 février 2024.
- Les personnes intéressées devront remplir ce formulaire pour déposer leurs propositions de communication.
- Le temps consacré à chaque présentation est de 15 à 20 minutes.
Information
colloque@ciera.ulaval