Allison Bain

Annonce d'octrois: Allison Bain – Programme d'intégration de la génomique (Génome Québec)

12 juin 2024

Félicitations à  Allison Bain, professeur titulaire au Département des sciences historiques! 

Le projet «Recherches archéogénétiques sur la domestication aux Amériques (RADAR): aux origines de la vache Canadienne», déposé par Allison Bain, a obtenu un financement dans le cadre du Programme d’intégration de la génomique – volet agriculture et bioalimentaire, foresterie et environnement de Génome Québec (concours de novembre 2023). Le projet a reçu un financement de 260 000$ pour une durée de 2 ans.

L'équipe est également composée de Claude Robert, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation et de Nicolas Delsol, chercheur postdoctoral.  

 

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Résumé du projet

Recherches archéogénétiques sur la domestication aux Amériques (RADAR): aux origines de la vache Canadienne

Allison Bain (FLSH, Université Laval), Claude Robert (FSAA, Université Laval) et Nicolas Delsol (FLSH, Université Laval)

L’introduction d’animaux domestiques d’origine eurasiatique dans les Amériques constitue une facette relativement peu documentée de l’histoire de la colonisation européenne. Les bovins ont joué un rôle de premier plan dans ce processus: leurs sous-produits ont occupé une place centrale dans la reproduction de la culture matérielle et de l'alimentation humaine des premiers colons. L’histoire de cette introduction en Nouvelle-France est connue au travers de certaines sources écrites et par les collections archéologiques. Ces sources suggèrent que les premiers troupeaux ont été introduits dès 1541 et que ces importations de bétail depuis la France ont cessé brusquement vers la fin du XVIIe siècle. Ce cheptel initial, probablement à l’origine de la variété bovine Canadienne, est ensuite resté dans un relatif isolement génétique jusqu’au début du XIXe siècle. Bien que ces sources aient contribué à fournir le cadre chronologique de cette introduction, les vestiges archéologiques des premiers bovins coloniaux ont le potentiel d’éclairer sous un jour nouveau ce phénomène. Ce projet de recherche est particulièrement innovant dans la mesure où il repose sur la combinaison de l’étude des ossements et leur analyse génétique qui permettront de décrire les populations de bovins de différents sites archéologiques. Il constitue notamment une contribution de premier plan avec la première utilisation d’approches biomoléculaires dans l’étude de l’introduction des animaux domestiques en Amérique du Nord et son application aux efforts de préservation de la race Canadienne. L’analyse de l’ADN ancien permettra ainsi de clarifier l’origine géographique du cheptel initial ainsi que les mouvements de population et les échanges qui ont pu influencer sa composition au cours de l’histoire. Ces éléments fourniront de nouveaux outils précieux au service des efforts de préservation et de revitalisation de cette race iconique de la province aujourd’hui gravement menacée.